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| Etude: les motards roulent ils trop vite? | |
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Cat Rang: Administrateur
Nombre de messages : 2119 Age : 43 Localisation : à quel moment? Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Etude: les motards roulent ils trop vite? Dim 23 Jan - 14:33 | |
| Extrait du site ACME (ACcidentologie Moto Etude) 22/01/2005
1. Etat des lieux
Motards, un monde très hétérogène…
Lorsque l'on dit " les motards ", on évoque une communauté, liée par une même passion pour leur monture et par une forte solidarité. Mais on ne peut pas appliquer un comportement unique à des individus très différents. L'âge des motards varient de 14 ans (âge des premiers 50cc à vitesse), à plus de 75 ans. Les milieux sociaux et culturels sont extrêmement variés. Toutes les classes sociales, toutes les professions sont atteintes par ce virus. Religieux ou athées, homosexuels ou hétérosexuels, de droite, de gauche ou abstentionnistes, Basques, Normands, Provençaux ou Antillais, citadin ou rural, la communauté motarde reflète la société entière. Seule note dominante, les motards sont très majoritairement des hommes. Encore que cette caractéristique est probablement historique, car les motardes sont de plus en plus nombreuses. Il est donc impossible d'appliquer un comportement uniforme à des individus extrêmement différents, même si ils partagent la même passion.
…avec quelques cas particuliers
1. Age et situation de famille :
Un pilote de deux-roues jeune aura tendance à prendre plus de risques qu'un pilote plus âgé. C'est une réalité humaine que la plus brutale répression ne pourra que freiner, et encore… D'où l'importance de l'éducation et d'obtenir la possibilité de transgresser les règles en sécurité (sur des pistes ou des lieux dédiés à la pratique du deux - roues). Mais, ne généralisons pas, de nombreux jeunes sont parfaitement conscients des dangers de la route et conduisent avec la plus grande prudence.
La prise de risque diminue dès que le (ou la) pilote vit en couple. Et lorsque qu'il (ou elle) a des enfants, la sécurité est recherchée avant tout. C'est un cas général chez les motards, beaucoup plus que chez les automobilistes pour qui la réalité de l'accident est moins perceptible.
2. Nord contre sud
C'est une réalité, on ne conduit pas de la même manière dans certaines régions du sud que dans le reste de la France, et c'est valable pour les motards comme pour les automobilistes. La différence joue surtout sur l'habillement (explicable par les températures) et le respect strict des règles du code de la route. Ce qui ne signifie pas que l'on roule plus vite dans le sud qu'ailleurs en France. Attention, cela reste une généralité inapplicable à des cas particuliers. Je connais des motards Nîmois qui ne sortiraient pas sans leur cuir, par les pires canicules, quant aux motards fous, Normands ou Alsaciens, ils existent !
3. Paris, cas à part
La taille de l'agglomération, le stress, l'habitude, le périphérique, les très larges boulevards, le nombre des professionnels se déplaçant en deux-roues, tout cela amène un style de conduite plus agressif qu'en province. Tout motard et tout automobiliste provincial égaré dans Paris, le constatera immédiatement. Cependant, si l'on observe la circulation, on constate que ces conduites agressives et risquées sont le fait d'une minorité de pilotes de deux-roues comme d'automobilistes. Evidemment, ce sont ceux que l'on remarque. Fidèle à notre tradition jacobine, les médias nationaux présente l'exemple de Paris comme représentatif de la France entière. | |
| | | Cat Rang: Administrateur
Nombre de messages : 2119 Age : 43 Localisation : à quel moment? Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: Etude: les motards roulent ils trop vite? Dim 23 Jan - 14:35 | |
| Les types de moto
Une 125 est parfaitement capable de commettre un excès de vitesse en ville, tout comme une hyper-sportive peut respecter scrupuleusement les 50 km/h réglementaire.
Les sportives Ce sont les plus tentatrices, mais surtout sur des routes larges et en bonne état. Leur manque de maniabilité et la position du pilote, ne favorisent pas l'excès de vitesse en ville, ou alors très ponctuellement sur une grande ligne droite et pour le plaisir de l'accélération. Le propriétaire de sportive évitera soigneusement la prise de risque à basse vitesse, car la chute (sur un giratoire, par exemple) coûte une petite fortune (carénage, particulièrement). Evidemment, le pilote de sportive qui fait de gros sacrifices financiers pour l'entretien de sa machine, cherchera à profiter des performances de sa moto. C'est cette population qui demande avec le plus d'assiduité des pistes de pilotage. Les routières Motos conçues pour rouler confortablement et en sécurité à haute vitesse sur de belles routes, l'excès de vitesse sera limité aux belles nationales, quatre voies et autoroutes. Leur poids et leur largeur (valises) ne favorisent pas leur évolution en ville. Le coût d'une chute et le fait que l'âge des pilotes de routières est plus élevé que la moyenne en font des motos peu accidentogène.
Les customs La catégorie la moins susceptible de commettre des excès de vitesse. La position peu ergonomique du pilote (pieds en avant, bras écartés), l'absence de protection à la pression de l'air, rend l'excès de vitesse improbable ou faible sur route. Ce sont d'ailleurs des motos que l'on croise rarement sur les autoroutes. Par contre, le couple énorme et placé très bas dans les tours, permet à certaines de ces motos des départs " boulet de canon " aux feux rouges.
Les trails En mettant de côté les gros trails-routiers qui s'apparentent aux routières, le trail urbain est une machine légère et très maniable. Avec son couple placé à bas régime, c'est la moto la plus ludique en ville. Ce n'est pas la catégorie qui incite le plus à l'excès de vitesse en zone urbaine, mais c'est celle qui peut induire le plus facilement la prise de risque (slaloms). Sur les grandes voies, la forte la prise au vent ( hauteur de la machine) et la puissance limitée ne favorisent pas la vitesse.
Les basiques Leur cylindrées et leur puissances limitées ne leur permettent pas d'atteindre de hautes vitesses sur autoroute, ni dans les centre ville (distances trop faibles pour l'accélération). Si le pilote de basique commet des excès de vitesse ce sera sur le réseau national ou départemental, et en ville sur les boulevards péri-urbains. La philosophie de la basique n'incite pas à une conduite incisive.
Les roadsters Comportent deux catégories.
1. Les gros roadsters, motos très puissantes, dépourvues de protection et lourdes. Ces motos sont choisies par des pilotes expérimentés qui privilégient la puissance à tous les régimes plutôt que la vitesse de pointe. Le pilote aura tendance à éviter les autoroutes et à avoir la main légère sur la poignée des gaz en ville. Son plaisir, il le trouvera sur les petites routes sinueuses ou sa maîtrise du pilotage pourra s'exprimer.
2. Les roadsters de cylindrée moyenne (600 cc). C'est la catégorie la plus " pousse au crime ". Ce sont des motos légères, maniables, puissantes mais seulement à haut régime. L'agrément de conduite intervient haut dans les tours et il faut surveiller consciencieusement son indicateur de vitesse pour ne pas atteindre des vitesses prohibées en ville. Parfois équipées d'une petite protection ( tête de fourche), la tentation est forte sur route de céder à la griserie de l'envolée dans les tours. Un pilote confirmé trouvera son plaisir dans la maîtrise de ces motos légères et puissantes, mais ces roadsters sont souvent choisis par des motards jeunes qui peuvent se laisser surprendre par ces machines. Paradoxalement, les roadsters de cylindrées intermédiaires (750 cc), plus souples, incitent à une conduite plus calme. | |
| | | Cat Rang: Administrateur
Nombre de messages : 2119 Age : 43 Localisation : à quel moment? Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: Etude: les motards roulent ils trop vite? Dim 23 Jan - 14:39 | |
| Conclusion de cette étude:Connaître la vitesse moyenne des motards demanderait une étude approfondie et, en dehors de la curiosité, ne présenterait que peu d'intérêt. La vitesse est rarement le facteur principal d'un accident et lorsque c'est le cas, les bonnes questions sont : quelle erreur d'appréciation a commis le pilote ? Et pourquoi ? Des études comportementales approfondies seraient, elles, très profitables afin de mettre en exergue nos fautes, nos défauts et nos erreurs. Quant à notre vitesse, il semble que le fait de se livrer à des excès de vitesse ponctuels nous fait surestimer notre vitesse moyenne. Les chiffres de la sécurité routière, pour imprécis qu'ils soient, semblent confirmer ce fait : Vitesse moyenne des motos relevée en 2003 :Autoroutes de liaison : 130 km/h pour 130. Routes nationales à 2 x 2 voies : 113 km/h pour 110. Routes nationales à 2 ou 3 voies : 98 km/h pour 90. Routes départementales à grande circulation : 96 km/h pour 90. Il resterait à étudier notre vitesse moyenne dans différents points d'agglomérations ( hors embouteillages, naturellement). En comparant avec la vitesse des automobiles aux mêmes endroits, nous obtiendrions, sinon une image exacte, une approximation de notre gestion de la vitesse au quotidien et selon le type d'infrastructure. Cerise sur le gâteauAprès avoir écrit cet article, est paru le rapport de l'étude MAIDS (Motorcycle Accident in Depth Study). Cette très sérieuse étude, a été réalisée par l'ACEM ( Association des Constructeurs Européens de Motocycles) avec le soutien de la commission européenne et avec une méthodologie élaborée par l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économiques) - http://maids.acembike.orgPortant sur 921 accidents et sur 923 cas d'exposition au risque dans 5 régions test (France, Allemagne, Espagne, Italie et Pays-Bas), une de ces conclusions indique : " L'excès de vitesse n'a contribué à l'accident que dans quelques cas isolés ". Lien vers le site: http://acme2r.free.fr/ | |
| | | Dainese62 Pilote moyen
Nombre de messages : 58 Localisation : Berck(62) Date d'inscription : 04/01/2005
| Sujet: Re: Etude: les motards roulent ils trop vite? Dim 23 Jan - 16:31 | |
| Si seulement le gouvernement Français pouvait tenir compte de cette étude, ça changerait pas mal de choses, vu que pour eux c'est la vitesse la principale responsable des morts. Je pense qu'ils devraient déjà intensifier les contrôles d'alcoolémie, de recherche de stupéfiants, ça déjà, ça ferait du bien, car trop de gens conduisent alcoolisé et/ou drogué, et ça c'est pire qu'un motard à 160 km/h sur une autoroute.
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| | | jeremy65
Nombre de messages : 1194 Age : 46 Localisation : brevillers Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: Etude: les motards roulent ils trop vite? Dim 23 Jan - 19:46 | |
| vraiment bien cette etude!!! mais malheureusement "Le motard roulait trop vite"!!! copie de la conclusion du site acme2r: " En cas d’accident, le motard subit une réelle présomption de culpabilité Le premier problème est la rédaction des procès verbaux. Ce document est essentiel pour le jugement d’un accident. Or, ils sont bien souvent mal rédigés, incomplets, erronés voir partiaux. Pourquoi ? Par manque de formation des policiers et des gendarmes, par manque de temps, par désintérêt pour une tâche administrative ingrate et non valorisée ou par idées préconçues (tout le monde sait que les motards roulent toujours trop vite). La seconde difficulté pour le motard accidenté est qu’il a peu de chance d’être jugé par un magistrat connaissant la pratique du deux-roues motorisé. Il est très probable que la seule chose que le juge connaisse c’est «tout le monde sait que les motards roulent toujours trop vite »." c'est bien malheureux mais c'est comme ça!!! dainese> les amandes pour exces de vitesse n'empecheront pas les accidents mais en attendant ça rapporte uniquement l'argent de poche de l'etat!!!!! c'est pour ça que les controle ont augmenté!!!!! | |
| | | Cat Rang: Administrateur
Nombre de messages : 2119 Age : 43 Localisation : à quel moment? Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: Etude: les motards roulent ils trop vite? Mar 25 Jan - 4:13 | |
| La vitesse est rarement mise en cause, puisque lors de l’impact elle est inférieure à 50 km/h dans 70% des cas. 18 % des accidents impliquant un deux roues motorisés sont survenus à une vitesse sensiblement supérieure à celle de la circulation. Les conducteurs de deux roues ont en grande majorité tenté d’éviter la collision, mais ce faisant 32 % n’ont réussit qu’à perdre le contrôle de leur engin. La vitesse n’est donc pas un facteur déterminant. L’objet percuté lors de ces accidents par le deux roues est le plus souvent une voiture particulière (60% des cas), dans un environnement urbain.
Dans la majorité des cas étudiés, la cause de l’accident est l’erreur humaine. Si 37% des erreurs sont imputables au conducteur du deux roues, 50% sont à l’actif des conducteurs de voiture. Dans cette même proportion d’usagers de véhicules à quatre roues, 70% n’ont pas décelé la présence du deux roues à moteur.
Les fréquentes infractions au code de la route sont génératrices d’accidents pour les conducteurs de deux roues. Mais ceux ci ne représentent que 8% des cas, alors que cette proportion grimpe à 18% pour les conducteurs de voitures particulières.
Le mauvais état de la chaussée n’est à mettre en cause que dans 3,6% des cas, tout comme les conditions météo qui sont la cause directe d’accident que dans 7,4% des cas. Par contre, les barrières placées sur le bord des routes présentent un danger ’substantiel’ pour les deux roues. Ces dernières sont la cause de graves blessures aux jambes, ainsi que de lésions vertébrales et craniennes. Encore un terrain à défricher pour la protection des conducteurs de 2 roues.
Par contre le port du casque contribue efficacement à la réduction des lésions crâniennes, puisque porté par 90,4% des usagers de deux roues à moteur. Mais un détail reste à améliorer puisque 9,1% de ces mêmes casques se sont détachés, soit à la suite d’une mauvaise fixation soit à la suite d’une détérioration de la fixation au moment de la chute.
Conclusions : De Robien fait fausse route
A la lumière de cette étude il apparaît donc clairement que l’instauration des radars automatiques sur les voies rapides et les autoroutes, est inefficace en termes de lutte contre l’accidentologie, puisque la majorité des accidents entre les deux roues et les voitures a lieu en ville ! Enfin, les motards ont raison de dénoncer l’allumage des feux de jour, puisque la principale cause de collision entre les conducteurs de deux roues motorisés et les voitures, est la non perception du deux roues par l’automobiliste !
Encore une question de fric... | |
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