Un motard flashé à 275 km/hPublié le mardi 22 juillet 2008 à 07H16 Il roulait sur la route départementale 6 dans le sens Trets-Marseille.
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À 275 km/h, impossible d'éviter un obstacle ou de dévier sa route sans perdre le contrôle de sa moto.
Les gendarmes de la brigade motorisée (BMO) d'Aix n'en croyaient pas leur écran d'ordinateur. Oui, c'est bien 275 qu'ils venaient de lire.
À 18h dimanche, un motard, immatriculé dans le Var, filait à 275 km/h sur la route départementale 6, dans le sens Trets-Marseille. Une portion limitée à 110 km/h et relativement accidentogène.
"Les motards se sentent hors de danger : le plus souvent, le flash prend les véhicules par l'avant", regrette un militaire de la BMO.
Dimanche, l'orientation de l'appareil a permis de capter les numéros d'immatriculation à l'arrière des véhicules. Deux-roues compris.
Le fou du guidon devrait être convoqué prochainement devant le tribunal correctionnel d'Aix. Et voir son permis allégé de 6 points.
"Mais c'est surtout la sécurité qui nous inquiète", assurent les gendarmes et la police qui multiplient les contrôles de vitesse sur les routes du département. Pour preuve, à cette vitesse, il faudrait environ 500 mètres pour s'arrêter.
"À 300 km/h, on parcourt 1 km en 12 secondes", ajoute un policier membre d'une brigade motorisée. À cette allure, ce sont de véritables bombes qui sont lancées sur les routes.
En cas d'accident, les pilotes n'ont aucune chance. Même inquiétude au sein des associations :
"Si on lutte pour le bridage systématique des grosses cylindrées, ce n'est pas pour rien !", tempête Chantal-Marie Laurent, de la Ligue contre la violence routière. Consternée, elle ajoute :
"C'est un déni de sa sécurité et surtout de celle des autres." Car à ce niveau de "performance", impossible d'éviter un obstacle ou de dévier sa route sans perdre le contrôle de sa moto.
"Et à plus de 200 km/h, ça ne pardonne pas", glisse un vendeur de moto, conscient des motivations de ses clients.
"La puissance et la vitesse sont les premiers arguments de vente. On essaie d'avancer l'importance du freinage et du confort mais rien n'y fait", concède Fred, vendeur de deux-roues et président du Moto-club d'Istres.
Et d'orienter les amateurs de vitesse vers les circuits spécialement conçus pour jouer les kamikazes.
"Ils sont totalement hors de prix, on se rabat sur les voies de circulation normales", confesse Stéphane, qui circule tous les jours sur une Yamaha R1. Un monstre qui atteint 165km/h… en première.