Le stunter
Le stunter n’est pas ce merdouillon qui ne sait que lever une roue avant entre deux feux rouges, c’est un vrai cascadeur, un taré, un acrobate !
Des heures et des heures d’entraînement et pas mal de gamelles et de pièces cassées sur sa moto lui ont permis d’en arriver là ! Il vous met n’importe quelle meule à la verticale, maîtrise le jesus walk, tient un stoppie sur des centaines de mètres, entreprend les figures les plus extrêmes et signe les parkings déserts sur lesquels il s’entraîne de quelques burns.
Avec une meule préparée pour l’exercice, les seules routes sur lesquelles vous le croiserez sont celles qui le mène à son terrain d’entraînement et celles qui mènent à Darty où il s’offrira le méga écran plasma et le lecteur dvd high tech avec la meilleure qualité d’image pour mater les vidéos de ses dieux nommés Farias, Jones et autres.
Vous le croiserez aussi très souvent à la pharmacie où il achète la pommade, le mercurochrome et les pansements en demis-gros. en papotant avec lui vous pourrez constater qu’il n’est pas sur la même planète moto que vous et qu’il a vraiment un esprit différent du vôtre : les belles routes, les virolos, la vitesse et tout le tintouin c’est pas pour lui, là où vous faites une balade en vélo, lui fait du bmx, quand vous faites des longueurs de crawl, il faitF? de la natation synchro, quand vous préparez un feu de camp, il fait un feu d’artifices ; il sera passionné de moto comme vous mais restera toujours un peu décalé dans sa manière d’utiliser une meule.
• Si il vous double : oui oui, il est bien assis à l'envers sur son réservoir.
• Si vous le croisez : oui oui, il est bien debout sur sa selle arrière.
• Si vous le doublez : oui oui, vous êtes bien capable d'en faire autant.
L’éléph’
L’éléph’ tient son surnom de la célèbre concentre nommée “les éléphants”. Ce n’est pas forcément un motard gros, simplement c’est un motard qui roule volontiers par -15°C. C’est à ses sur épaisseurs de doublures de blouson qu’il doit son surnom.
Déjà soyons admiratifs face à sa capacité à faire démarrer n’importe quelle meule dont les carbus sont congelés, car cela prouve une forte volonté de la part de motard.
Il sera toujours au courant des dernières avancées de la science en matière de tour de cou, de manchons et de bottes étanches en gore-tex.
L’éléph’ vous regardera systématiquement de haut quelle que soit votre moto si il vous croise par une température supérieure à 6°C. Ceci dit, il sera un poil clément si vous roulez entre 6 et 10°C et qu’il pleut. Ca semble très mathématique comme ça mais un degrés pour un éléph’, ce n’est pas rien…
Il met un point d’honneur à rouler par les temps les plus pourris et estime que c’est ce qui fera de vous un vrai, un pur ! Il est même capable de trouver qu’une tempête de grêle qui s’abat sur une départementale sinueuse dans un nuage de brouillard c’est alléchant...
Son endurance à toute épreuve face aux éléments se quantifie souvent au nombre de binouzes, grogs et vin chauds avalés pour conserver une température corporelle correcte. Par conséquent il sera toujours d’humeur joviale bien qu’un peu lourdo.
Se balader avec lui est souvent un calvaire car il n&?’écoute que son instinct d’éléph’ et n’en a rien à battre de votre envie de pisser, de vos doigts gelés et de votre grippe. Pour vous venger, invitez le au burns day où il fait 39 degrés à l’ombre...
• Si il vous double : n'empêche qu'il est pas figé par le froid et que sa traj' elle tremble pas à lui !
• Si vous le croisez : ne le regardez pas, ça suffirait à vous enrhumer.
• Si vous le doublez : c’est parce que vous êtes pressé de vous coller au radiateur à côté des chiottes au café des sports.
Joe la frime (plus communément appelé kéké)
Joe la frime c’est la dernière meule la plus chère de préférence avec la combi la plus chère et le cax le plus cher aussi. Le tout acheté neuf restera toujours neuf car Joe la frime ne roule pas, il frime.
Vous le croiserez sur les terrasses de café où il est bien de se montrer et dans les organismes de crédit.
Le moindre feu rouge est prétexte à prendre la pause en guettant derrière ses lunettes Gucci les regards convergents vers sa meule et lui. Il n’attache de l’importance à un motard qu’en fonction de sa moto. Si la vôtre est assez répandue, ne brille pas ou ne vaut pas chère, il ne vous considèrera probablement jamais comme un ami potentiel.
Joe la frime est gonflant, il ne sait pas parler d’autre chose que de sa meule dont il vantera souvent la super puissance, le super freinage avec une super partie cycle, sa meule qui a des supers arbres à came super chers, une super peinture perso et qu’il confie au meilleur super mécano de la région pour mettre un super kit dynomachin etc etc... Bref il n’est pas super passionnant en conversation et sur la route non plus.
Il fait une sortie par an pour aller sur le port de Saint Trop’ et vous en parlera toute l’année, photos à l’appui ! D’ailleurs si vous vous baladez avec un Joe la Frime, vous serez déçu il ne prendra que des photos de sa meule et vous passerez votre temps à vous entendre dire “tu peux prendre une photo de moi et ma meule steupl’ ?”.
Le truc qu’on pourrait entrevoir comme cool avec Joe la Frime est qu’il est toujours entouré de poules portant talons aiguilles et jupes tellement microscopiques qu’on pourrait les croire doublées en fourrure pour faire sac de sable, mais ça c’est une question de goûts...
• Si il vous double : qu'il frime ! Ce n'est pas son attirail à x mille euros qui va vous empêcher de profiter du paysage.
• Si vous le croisez : frimez !
• Si vous le doublez : frimez aussi !
Le suicidaire
Ames sensibles s’abstenir ! Ce motard suicidaire frôle en permanence le Darwin award. En un mot il est dangereux ! Pour lui et pour vous.
Filer à 210 compteur entre des files de boitaroues à proximité d’une école primaire à l’heure de la sortie, rouler comme un goret sur une route sinueuse, caillouteuse et bosselée sans visibilité, téléphoner en conduisant grâce à un kit piéton, ce mec est capable de tout ça et bien plus encore !
Pour lui moto signifie frisson, peu importe si dans son frisson il emporte des personnes qui n’ont pas choisi d’y être. Il est impossible de considérer que ce motard est conscient de son comportement et si c’est le cas alors il est réellement suicidaire. Le problème est qu’il est susceptible d’en suicider d’autres avec lui...
Un suicidaire veut avant tout une moto qui va vite et n’attache de l’importance qu’à la puissance et aux centimètres cubes.
Du style à chercher le wheeling en ville sans être capable d’en maîtriser un, il conduit super mal et n’a pas encore découvert qu’on pouvait conduire vite et propre. Il est par conséquent inefficace sur les routes et rouler avec lui n’a pas grand intérêt à part si vous êtes intéressé par le suicide collectif...
Ceci dit si vous êtes amateur de sensations fortes et que les montées d’adrénaline vous ravivent, sac de sable d’un suicidaire, c’est autre chose que le space mountain.
• Si il vous double : contrôlez vos rétros et préparez-vous à faire un freinage d'urgence ou un évitement.
• Si vous le croisez : si vous avez un brevet de sauveteur, vous le croiserez plus d'une fois.
• Si vous le doublez : vous n’avez aucun mérite, c’est trop facile de doubler un motard à terre !
Le fédéré
A ce qu’il paraît, ce motard là est en colère...
Il porte fièrement brassards, t-shirts et pin’s de sa fédé et affuble sa moto et son cax d’autocollants revendicatifs.
Toujours pris par une assemblée générale, une distribution de tracts, un affichage, une manif’ ou une permanence téléphonique à faire, le fédéré roule beaucoup en manif’ à deux à l’heure et lorsqu’il est sur la route, vous vous demandez si il ne serait pas un peu en croisade.
Il vous parlera beaucoup de sa fédé et son combat, prêchera souvent un converti et regardera à peine votre meule car si vous êtes motard, vous êtes potentiellement en colère et la moto que vous avez choisie, ça ne compte pas.
• Si il vous double : c'est pour remonter en tête du cortège de la manif’, il est responsable du haut parleur.
• Si vous le croisez : il doit veiller à ce que le service d'ordre ne soit pas trop submergé en fin de cortège.
• Si vous le doublez : vous allez rendre ce haut parleur oui !?
L’enragé
L’enragé c’est ce motard qui gesticule dans tous les sens, vocifère et tend facilement son majeur en direction des autres utilisateurs de la route.
Volontiers agressif, il se dira volontiers agressé alors qu’il vient lui-même de faire quelques queues de poissons et couper le chemin d’une maman avec poussette qui pourtant traversait au passage piéton.
L’enragé mérite souvent cette image de motard connard dont nous souffrons parfois. Il se gare sur un accès pompiers, ne fais pas gaffe à laisser le passage libre sur un trottoir étroit et devient agressif dès qu’il a son cax sur la tête.
Il dédaigne systématiquement les bagnoles et les perçoit comme ses ennemis. Il est également capable d’avoir cette attitude là face aux motards et ne tolère pas qu’on soit sur son chemin et si dans les embouteillages vous ne vous écartez pas à son passage, vous aurez droit à son klaxon, ces majeurs tendus, ses vociférations, ses pleins phares et ses rupteurs dans les oreilles.
Une moto doit pour lui faire du bruit et il s’en fiche de déranger les gens ; il respecte rarement le code de la route et c’est un vrai chauffard capable par exemple d’aboyer sur un gamin juste parce que celui ci a regardé sa moto.
Si vous ne roulez pas agressif comme lui, il vous considérera comme un poireau, si en plus de ça votre moto ne fait pas un bruit de tronçonneuse, vous serez pour lui la pire des lopettes.
L’enragé sévit le plus souvent en milieu urbain et il est très rare de le croiser en balade ou dans la pampa car le calme lui fait peur et il a un très mauvais souvenir d’une baston avec une vache normande qui a regardé d’un peu trop près sa moto.
• Si il vous double : laissez le partir loin, vous risquez de vous retrouver avec un rétro de bagnole sous les roues.
• Si vous le croisez : laissez râler, ça lui passera avant que ça ne vous arrive.
• Si vous le doublez : ne soyez pas surpris, c'est normal qu'a 100 km à la ronde vous l'entendiez encore vociférer.
Le jacky
Il est difficile de mieux expliquer ce qu'est un jacky que le célébrissime site
http://www.chez.com/jacky/ mais notons tout de même quelques particularités du motard jacky.
Adepte des sportives et des maxi roadster, le motard jacky est un parfait ringard qui ne recule devant aucune pièce anodisée, aucune bulle fluo, aucun néon et aucune touche de carbone.
Le summum du summum pour un jacky est bien sûr la peinture perso et là tout y passe : personnages de dessins animés, paysages, impacts de balle en trompe l’œil, drapeaux à damiers, pin-ups, peintures à reflets irisés, tout, il est capable de tout ! Et parfois il agrémente sa meule de moumoute sur la selle...
Le motard jacky est un gamin qui a besoin de ses beaux (enfin beaux pour lui) joujoux pour exister : le sac de sable qui est assorti aux bottes qui sont assorties aux gants qui sont assortis au blouson ou à la combi elle-même assortie au cax qui est assorti à la peinture perso de la moto de laquelle le porte-clé sera bien évidemment… assorti.
Il n’aura de considération que pour les motos tunées et les couleurs flashy et aura le mauvais goût d’en plus de ça kiffer les boitaroues.
Maniaque, il ne supporte pas la moindre trace sur sa moto et par conséquent il ne roule pas et consomme plus de fée du logis que d’essence. Il est donc très intéressant de racheter une meule de jacky (en admettant qu’un jacky soit capable de se séparer de sa meule). Le problème c’est que sa moto finit très souvent par ressembler à une espèce de machin face auquel vous en arrivez même à vous demander ce que c’était à la base...
• Si il vous double : oui, oui, c’était bien un GSXR à la base
• Si vous le croisez : si vous vous sentez d’humeur teigne, roulez dans un flaque pour l’éclabousser...
• Si vous le doublez : c’est normal, si il n’avance pas c’est pour ne pas choper de moucherons.
Le gaffeur
Attention, le gaffeur n’est pas à confondre avec le poisseman, le gaffeur est juste à la limite de passer poisseman mais sans y parvenir. Il en est souvent à la limite d’une part parce qu’il a droit à une chance extra ordinaire et d’autre part parce qu’il se trimballe toujours avec vous pour veiller à sa survie.
Le gaffeur est du style à faire le plein et à ne s’apercevoir qu’une fois à la caisse qu’il a mis du gazole dans son réservoir, il met le pied dans le seau de flotte pourrie pour nettoyer les pare-brises en descendant de sa meule à la pompe à essence, il prend l’autoroute en sens inverse, d’ailleurs c’est un pro du sens interdit.
Lorsqu’il démarre sa meule, il oublie régulièrement la béquille ou le coupe circuit et quand il la gare il n’est pas rare qu’il vide la batterie à cause de son feu de parking qu'il a allumé par inadvertance ; mais c’est pas grave, vous l’aiderez à pousser…
Il perd régulièrement ses papiers en roulant mais comme vous êtes là pour les rattraper au vol ce n’est pas bien grave non plus...
Bref il est juste complètement étourdi, il faut garder un œil sur lui en permanence. Il risque de dénigrer une brêle et de se foutre d’un motard avec un blouson rouge sans savoir à qui il s'adresse (eh oui c’est de votre brêle et de votre blouson qu’il parle depuis trois plombes) c’est pas grave, c’est juste du folklore et puis c’est rigolo.
Là où ça se gâte c’est quand il ne s’aperçoit pas qu’il a attaché se meule sur la grille du soldat inconnu sous l’arc de triomphe une veille de 14 juillet avant de partir en week-end...
• Si il vous double : ce n'est pas pour vous faire peur ou vous impressionner, il a juste oublié qu'il était en train de griller une ligne continue devant les flics avec un 33 tonnes qui arrive en face.
• Si vous le croisez : soyez sympa, faites lui signe que sa braguette est ouverte et dites lui qu'il est sorti en chaussons ce matin.
• Si vous le doublez : c'est qu'il a oublié de démarrer
piqué là
http://pyrouland.free.fr/Motards.htm